• Epica - Pirates of The Carribean

    C'est fini.

    Finis les pleurs et le désespoir.
    Fini surtout de laisser faire. Fini de faire les choses à moitié.
    Fini de faire comme si tout ça n'était qu'un jeu.
    Jamais fini d'hésiter, jamais fini de se remettre en question, mais cette fois j'avance.
    Ca ne m'avait pas paru évident quand la police est allée me chercher, ça ne m'a toujours pas paru évident quand mes parents veulent que j'attende.
    Aujourd'hui, tout ça, c'est fini.
    Aujourd'hui, ça y est, je ne fuis plus, j'avance, et mon ancienne vie est derrière moi.
    Aujourd'hui je fais ce que j'ai à faire, et chaque obstacle n'est pas à prévoir ou à tenter d'éviter mais à combattre s'il se présente.

    Aujourd'hui je suis plein d'énergie et de courage. Aujourd'hui il y a des individus à qui je dois prouver certaines choses. Aujourd'hui je n'attends plus quand il n'y a rien à attendre.
    Aujourd'hui c'est la dernière fois que consciemment je manque de couilles. La dernière fois que je m'aveugle en ayant peur. La dernière fois que je joue au zombie. La dernière fois aussi que je fais semblant, la dernière fois que j'ai conscience d'être mal mais que je ne fais rien pour le changer.
    Aujourd'hui,je suis un guerrier.


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  • Je mets quelques photos de mes voyages,  en attendant de retranscrire ma lettre ici.

     

    Moi jouant de l'harmonica.









     


     

     

     

     

    Chez Christian.

    En face de Brest.

     

     

     

     

    Jeu d'échec dans le train.


























     Sur la presqu'île de Crozon.                                                                 


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  •  

    Thomas, près de moi, parle avec un ami de son départ.
    Il dit à propos de ses parents : "Je ne vais pas souffrir pour qu'eux aient un semblant de sécurité."

    Je pense pareil. Si je sais qu'ils souffrent, je sais aussi que je n'y peux rien, et ce sentiment d'impuissance me fait mal. La souffrance d'un autre, quel qu'il soit, ne m'a jamais laissé indifférent, et c'est peut-être même pour cette raison que j'en suis venu à penser ce que je pense. Rentrer et aller dans les locaux trop propres des Gobelins n'est absolument pas une solution, et quiconque le prétend s'imagine qu'être enfermé à travailler contre sa volonté ne provoque que peu de souffrance. Puisque j'ai décidé que je ne m'y enfermerais pas seul, je m'oppose à quiconque veut le faire à ma place.

    Si je veux partir sur les routes, c'est par recherche d'une vie pleine d'aventures et de liberté. Mon trop-plein d'énergie vitale déborde, et il n'est pas question de le laisser se morfondre dans les sombres substituts de cette civilisation, jeux vidéo ou films à s'en faire exploser les globes oculaires.
    On me dit que je ne suis pas raisonnable, responsable. Et bien, non. Effectivement.
    Admettre que la vie puisse être basée sur la raison, c'est détruire toute possibilité de vie.

    Je veux devenir un wanderer, le voyageur, l'errant libre de toutes entraves. Je veux vivre en riant, marcher en dansant, mépriser le lendemain. Grimper dans les arbres, courir sur les routes délaissées, danser en haut d'une montagne, me baigner dans un ruisseau clair, dormir au fond d'une vallée. Certes, je ne serai pas capable de vivre en autarcie complète, pas encore. Je ne serai pas un primitif ou un sauvage, du simple fait que je serai souvent seul. Je me souviens d'Ismael dansant en riant sur les routes du sud de Brest, de nous délirant en se foutant de la direction, et cette pensée me réjouit.

    Je veux parcourir la Terre, savoir vivre partout, marcher pieds nus sur le sable d'une plage où mon bivouac installé m'attendra pour la nuit.
    Je ne peux pas rester chez moi à apprendre entouré de livres et de manuels pour la vie sauvage. Je veux vivre, voyager léger, rencontrer des gens et visiter les éco-villages ou les lieux en autarcie, apprendre de ces gens et de leur savoir, connaître, comprendre. Me découvrir moi-même, discuter seul, même si je commence entouré. Sur la route, on est souvent seul, même si d'autres vagabonds sont de l'autre côté du chemin.

    J'aimerais que chacun s'éloigne de la pyramide qu'est ce monde, mais je suis trop amoureux de la liberté, de l'individu, pour imaginer imposer cela à quiconque. Tout ce que je peux faire, c'est devenir ce que je souhaite, prouver à tous et surtout aux jeunes que je connais qu'on peut réaliser ses rêves, que travaille consomme crève n'amènera jamais le moindre confort mental réel, que l'on peut refuser de vivre sur des milliers de morts, parler de ce que je pense et que j'ai fait. Voilà ce que je peux et vais faire.

    Et pendant que j'écrivais ce texte, la police est allée chercher Thomas. Repéré, traqué. Au poste.

    Quoi qu'il en soit, la police de cet Etat ne me fait pas peur. J'ignore les lois et n'en tient aucun compte.


    Hit the road, Jack, and don't you come back no more...


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